La critique est souvent difficile à entendre. On ne sait pas toujours d’emblée, si elle a pour vocation de nous aider ou de nous enfoncer.

On ne sait pas si elle est construite et si la personne qui l’émet a vraiment toutes les cartes en main pour juger. De plus, que cette critique soit bien fondée ou non, nous avons souvent du mal à maîtriser nos réactions d’égo.

Nous prenons en effet souvent la critique personnellement au lieu de la considérer comme un retour sur nos actes.

J’avais moi-même, jusqu’à il y a encore quelques années, beaucoup de mal à réagir lorsqu’on me faisait des reproches ou des critiques. Je ne savais pas comment réagir, j’étais tout d’abord troublé, puis confus dans mes propos. Je me sentais agressé ce qui rendait mes réponses ambiguës et difficiles à comprendre pour mon interlocuteur. Cela finissait par se transformer en une spirale infernale. Plus j’étais déstabilisé, plus mon malaise augmentait. Au final, soit je finissais par me soumettre, et je m’en voulais après coup d’avoir eu cette réaction. Soit j’en voulais directement à mon interlocuteur de m’avoir mis dans un tel état de perte d’auto-contrôle.

Dans les deux cas de figure, j’avais des réactions émotionnelles (http://les-ressources-du-changement.fr/les-reactions-emotionnelles/), c’est à dire que je réagissais de façon instinctive. Face à la critique, nous nous laissons souvent aller de manière instinctive sans réflexion au préalable.

Pourtant la réponse à ce problème est simple et relève du bon sens. Il suffit de ne pas réagir de manière émotionnelle quand on reçoit une critique.

Quel comportement adopter face à la critique ?

Quand quelqu’un vous fait une critique ou un reproche, au lieu de paniquer puis de vous braquer, ayez le réflexe impératif de vous calmer, de prendre du recul et de demander plus de précision sur la raison de cette critique.

Prenons un exemple. Imaginez un collègue qui vous dit que le travail que vous faites est mauvais. Vous auriez envie sur l’instant, de lui dire quelque chose comme « Tu es qui pour me dire ça ?! ». Au lieu de réagir de la sorte et de vous lancer dans une dispute qui risque de ne pas vous mener bien loin, prenez le temps de réfléchir et de comprendre pourquoi il vous a dit ça. Il vous suffit ensuite de répondre en cherchant à comprendre l’origine de son problème vis-à-vis de vous en lui disant simplement : « Pourquoi tu me dis ça ? ». Réagir comme cela des le début vous permettra de garder votre calme et votre recul pour pouvoir rebondir sur les réponses qu’il vous formulera et vous donnera un avantage important sur la suite de la conversation.

Quelque soit l’objet de cette critique, vous ne serez ainsi plus déstabilisés par les émotions qui surgissent suite à la critique. Si jamais votre interlocuteur se montre agressif, recadrez le calmement. Écoutez ses arguments en gardant à l’esprit qu’ils peuvent être fondés. De là, opposez vos arguments aux siens et n’hésitez pas à lui reparler de la première critique qu’il vous a faite pour voir si les arguments sont toujours aussi valables. Personnellement, il m’est souvent arrivé que les personnes qui m’envoyaient leurs critiques finissent par dévier doucement sur un autre sujet lorsqu’ils se sont rendus compte que ce qu’ils disaient n’était pas véritablement fondé.

Après gardez en tête que la critique de la personne peut être fondée et n’est pas forcément émise pour vous déstabiliser. Mais si vous utilisez la technique du « Pourquoi tu dis ça ? » et évitez le piège des réactions émotionnelles, vous serez en mesure de voir les intentions de votre interlocuteur.

Comme pour tout dans le développement personnel, cette technique demande du temps et de la pratique pour pouvoir l’assimiler correctement. Il est en effet difficile de se contrôler en permanence et d’éviter de laisser vos instincts reprendre le dessus. Soyez conscient que plus la situation vous stressera et plus vous aurez des difficultés à mettre en place cette méthode, ceci dit, ne vous découragez surtout pas, cette méthode paye !

N’hésitez surtout pas à nous faire part de vos remarques dans l’espace commentaires.

 

Romain