Cet article a été rédigé suite à l’édition du mois de Mai 2011 de la corisée des blogs. Le thème en question est : « Faut-il planifier à long terme ? » proposé par Thierry du blog une expérience à partager
L’importance d’avoir une vision du futur
La planification à long-terme est un moyen de donner une ligne directrice à sa vie et de se donner une vraie raison de se lever le matin. Typiquement, la création d’un business plan est exactement la représentation de ce concept dans le domaine de l’entrepreunariat. En effet, le business plan détermine UNE stratégie que l’entreprise aura fixé, et ce, avec une précision extrême, arguments et chiffres à l’appui.
Ce cas de figure prouve que planifier sur le long-terme est loin d’être une perte de temps. Néanmoins, ce n’est pas toujours évident si on ne s’y prend pas avec méthodologie. C’est pourquoi nous allons voir dans la seconde partie comment gérer cette décision et avec quel état d’esprit y parvenir.
Comment réaliser ses objectifs à long terme
Dans la planification à long terme, il est primordial de se tenir aux dates limites (deadlines en anglais) que l’on s’est fixées. Sans quoi il est difficile de quantifier et d’arriver à la réalisation de notre objectif, sous peine de multiples délais et imprévus.
La méthode SMART (ou SMARTER) est une façon de définir précisément ses objectifs. SMART est un acronyme, dont les lettres signifient :
S : Spécifique,
M: Mesurable,
A : Acceptable
R : Réaliste
T : Déterminé dans le Temps
Il est important d’avoir en tête également deux lois qui régissent l’atteinte de nos objectifs.
Ces deux lois sont :
La loi de Parkinson affirme que :
le travail s’étale de façon à occuper le temps disponible pour son achèvement.
Cela nous incite donc à réduire considérablement nos premières estimations de délai car nous pouvons effectuer ces mêmes tâches en un laps de temps plus court.
La seconde, à savoir la loi de Murphy, à quant à elle l’effet inverse. Elle clame que: « si quelque chose peut mal tourner, alors cette chose finira infailliblement par mal tourner ». Dans l’application de l’organisation sur le long-terme, cela veut dire qu’il y a de fortes chances, voir même qu’il est obligatoire que des évènements imprévus entrent en compte dans notre organisation.Il faut donc penser à prévoir plus large pour y inclure ces possibles éléments perturbateurs.
Je connais un site qui explique cette théorie dans le cadre de la gestion des ressources en entreprises, il s’agit de la chaîne critique.
La planification sur le long terme ne peut se faire que si l’on décompose avec précision les différents objectifs à atteindre. L’idée est donc de définir des sous-objectifs à moyen-terme, et qui auront pour but de remplir un objectif à long terme. Les sous-objectifs à moyen-terme se verront à leur tour découpés en sous-objectifs sous forme très concrète d’objectifs à court terme.
Prenons un exemple dans le cadre de la santé en considérant que le long terme c’est 1 an, le moyen-terme représente 1 mois, et le court-terme une semaine. Nous sommes le 2 mai 2011:
Objectif à long-terme : Avoir réalisé cet objectif avant le 2 mai 2012
Réussir à régler ce problème d’insomnie ou être allé voir 3 médecins si le médecin précédent ne m’a pas aidé.
Objectif à moyen-terme : Avoir réalisé cet objectif avant le 2 juin 2011
Être allé voir un médecin pour mon problème d’insomnie
Objectif à court-terme : Avoir réalisé ces objectifs avant le 9 mai 2011
- Ne pas dépasser mon seuil d’argent pour pouvoir payer un médecin à savoir 50€ (exemple).
- Définir dans mon emploi du temps quand prendre un rendez-vous avec le médecin.
- Prendre rendez-vous avec un médecin à Paris en accord avec la plage horaire précédente.
Ainsi, il est beaucoup plus facile de réaliser l’objectif final à long-terme : en finir avec ce problème d’insomnie, ou du moins, avoir fait son maximum pour y parvenir.
Les difficultés de la planification à long-terme
La planification à long terme est donc un processus long. Elle nécessite de prendre du recul sur les éléments précis de sa vie que l’on cherche à améliorer. Cela peut aussi nous faire peur, surtout lorsque nous sommes dans un cadre de vie assez stagnant.
Imaginons par exemple quelqu’un dont tous les éléments de sa vie sont guidés par le train-train quotidien; une personne qui prend peu de risques pour faire changer les choses. Imaginons qu’elle n’ait jamais osé demander une augmentation jugeant que son travail vaut plus, qu’elle n’ait jamais décidé de prendre le temps de parler avec sa femme de l’organisation financière, et qu’elle n’ait jamais pris le temps d’aller chez le médecin faire un petit bilan gratuit à la sécurité sociale pour savoir si tout va bien.
La projection de cette personne dans le futur ne sera rien d’autre que ce qu’elle vit actuellement au jour d’aujourd’hui. Il se peut même que cette situation s’aggrave. En effet, des éléments comme la santé vont rarement en s’améliorant quand ils ne sont pas traités. De même, une situation de couple qui va mal aura tendance à se détériorer plus qu’à stagner.
Dans ce cas de figure, il n’y a pas de miracles. Il est nécessaire de prendre la décision de chercher les éléments qui ne vont pas, même si il nous semble aujourd’hui impossible de les voir changer. Le bilan, dans ce cas, sera forcément douloureux. Il sera difficile de reconnaître que l’on a passé 10 ans de sa vie à se faire sous-payer, 5 ans de sa vie à se disputer avec sa femme parce qu’on avait peur de rentrer en conflit avec elle.
Et pour conclure
Finalement vouloir planifier à long-terme est l’une des composantes essentielles du développement personnel, car elle s’attaque au véritable résultat que l’on souhaite obtenir.
Pour conclure, je dirais que les gens qui planifient à long-terme sont ceux qui ont décidé de prendre leur vie en main. Ils savent qu’ils rencontreront des obstacles et qu’ils vont devoir les gérer au mieux pour pouvoir atteindre leurs objectifs.
N’hésitez surtout pas à nous faire part de vos remarques dans l’espace commentaires.
Axel